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2009

Sanction pénale contre Sami Benméziane : doit-on avoir peur de manifester aujourd’hui ?

François de Rugy, qui s’était rendu au procès de Sami Benméziane le 23 février dernier, est choqué par le jugement rendu ce jour par le Tribunal correctionnel de Nantes à l’encontre de l’instituteur d’Indre. Si ce dernier échappe à la prison, il est néanmoins condamné à payer une amende pénale de 500 euros avec sursis et surtout à verser des intérêts civils de 2000 euros à titre conservatoire.

Cette politique de poursuite pénale systématique de l’Etat est symbolique d’une volonté d’intimidation vis-à-vis de tous les citoyens qui contestent la politique du gouvernement ou qui tout simplement manifestent leur mécontentement vis-à-vis de la politique du gouvernement. L’escalade judiciaire, alimentée par plusieurs dispositions pénales, adoptées ces dernières années par la majorité UMP, est totalement disproportionnée par rapport aux faits reprochés, par ailleurs difficiles à prouver. Les importants déploiements policiers à l’occasion de toute manifestation ou de tout déplacement présidentiel entretient un climat de tension entre les citoyens et les forces de police, qui s’en trouvent à leur tour victimes.

Un rassemblement devant la préfecture de Nantes aura lieu ce soir à 18h et demain à 18h. François de Rugy apporte son soutien à ce rassemblement.

De ce point de vue, on ne peut que regretter le sentiment de « deux poids, deux mesures » qui domine quand on voit qu’a contrario de l’affaire Sami Benméziane, l’enquête dans l’affaire du jeune lycéen blessé à l’œil par le flashball d’un policier continue à piétiner. Après l’ouverture d’une enquête judiciaire obtenue de haute lutte en juillet dernier, la lumière sur les évènements qui se sont déroulés au Rectorat de Nantes le 27 novembre 2007 n’a toujours pas été faite.

Enfin, alors que tous les secteurs de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur sont mobilisés contre la politique du gouvernement, François de Rugy tient à rappeler son total soutien aux enseignants du primaire, du secondaire et du supérieur dans l’accomplissement de plus en plus difficile de leurs indispensable mission d’éducation et de formation.