L'Assemblée Nationale abordera, dès la rentrée parlementaire de la semaine prochaine, l'examen du projet de loi gouvernemental sur les retraites.
François de Rugy, qui sera le principal orateur des écologistes lors des débats parlementaires a souhaité rencontrer les représentants locaux des syndicats, afin d'échanger sur les enjeux
de cette réforme.
Cette rencontre lui a notamment permis d'informer plus complètement les représentants syndicaux sur le processus législatif en cours, son calendrier et le déroulement prévisionnel des
débats.
Un tour de table a permis à chaque organisation d'exprimer son point de vue sur le projet de réforme gouvernemental et de rappeler ses propositions propres sur la question de l'avenir du
système de retraites en France.
François de Rugy a indiqué les axes principaux sur lesquels il interviendra lors de la discussion, notamment par le dépôt d'amendements en séance.
Il a insisté sur les questions qui lui paraissent les plus insupportables dans le texte du gouvernement :
- la suppression du droit à la retraite à 60 ans, qui pénalisera les salariés à carrière longue,
- le report de 65 à 67 ans de l'âge de la retraite à taux plein, qui pénaliserait spécifiquement les femmes, et les ouvriers,
- la non-prise en compte de la pénibilité, que le projet gouvernemental ignore en la renvoyant à une vision médicale et strictement individuelle de la question,
- la question des pensions multiples des salariés ayant eu des carrières non linéaires,
- la suppression programmée des bonifications liées à la charge de 3 enfants pour les femmes fonctionnaires.
" Ce qui ressort de cette rencontre, et cela confirme les rendez-vous que j'avais pu avoir avec des représentants des centrales nationales comme Bernard
Thibaud et François Cherèque, c'est que la réforme Woerth est précipitée, indique FDR. Elle est imposée à des partenaires sociaux
dont on n'a pas cherché à intégrer les points de vue. Refuser la logique de la négociation a conduit à une différenciation des positions des organisations syndicales et non à la recherche d'un
consensus. Les mesures de financement du système sont insuffisantes et non garanties dans le temps. Elles ne reposent pas sur une logique de justice sociale et fiscale. Les reculs sociaux qui
seront vécus par les salariés sont, eux, certains et s'aggraveront au fil des années."
A l'issue de la rencontre, FDR a indiqué qu'il souhaitait "conserver un canal d'information direct avec les syndicats locaux, afin de les tenir informés
en temps réel du déroulement des débats à l'Assemblée."
Pour sa part, il apporte "son plein et entier soutien aux mobilisations à venir, et notamment à la manifestation du 7 septembre".
S'il ne participera pas au défilé nantais, puisqu'il sera à l'Assemblée pour le début de l'examen du texte, il se joindra au cortège parisien, en compagnie des parlementaires d'Europe Ecologie,
avant de rejoindre l'hémicycle pour entamer les débats.