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17

sep

2010

Accueil des enfants handicapés à l'école : une situation inacceptable en Loire-Atlantique

Reconnaissant qu'il lui manque des personnels pour faire face à la demande croissante d'accompagnement des élèves handicapés, et afin d'éviter que 250 enfants se trouvent sans aucun accompagnement dans notre département, l'éducation nationale vient de prendre la décision insupportable de réduire les heures d'accompagnement accordées aux élèves handicapés, pour les réaffecter aux enfants en attente du soutien que la loi est censée leur garantir.

La solution retenue dans l'urgence par les services de l'inspection académique n'est que l'illustration dramatique de choix budgétaires purement comptables, dont, faute de postes d'Auxiliaires de Vie Scolaire en nombre suffisant, les victimes sont les plus fragiles : les enfants en situation de handicap.
Retirer 3 heures d'accompagnement aux enfants ayant fait l'objet d'une récente notification apparaît sans doute comme la seule solution aux yeux d'un service de l'Etat en manque de moyens :cela permet de satisfaire à l'obligation scolaire, puisque l'Education Nationale considère qu'un enfant est scolarisé lorsqu'il a au moins une heure de classe hebdomadaire.
Mais cette solution demeure inacceptable : comment ne pas comprendre qu'un horaire qui serait insuffisant pour un élève qui ne rencontre pas de difficultés personnelles est totalement inadapté pour un enfant souffrant de handicap ?
Dans son courrier aux directeurs d'écoles concernés, l'inspecteur d'académie de Loire-Atlantique justifie  sa décision en invoquant "la solidarité et l'équité". Comment accepter que ces principes soient demandés aux plus fragiles ? Le principe du "partage" de moyens insuffisants entre enfants handicapés est une insulte à la solidarité effective - qui doit lier le corps social dans son ensemble aux plus fragiles, et non contraindre ces derniers à se porter collectivement le poids de nos insuffisances.
C'est la raison pour laquelle François de Rugy a adressé ce jour une question écrite au ministre de l'éducation, afin de lui demander de prendre toutes les mesures nécessaires à un accueil effectif et digne des élèves handicapés dans notre département.

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Commentaires: 1

  • #1

    Oriflamme (vendredi, 24 septembre 2010 17:07)

    C'est une honte en effet de s'en prendre aux plus faibles, alors qu'une société est d'autant plus évoluée qu'elle est capable d'intégrer les faibles en son sein.
    Ça montre le niveau !

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