mar

19

avr

2011

Les archives diplomatiques doivent rester à Nantes

M. François de Rugy appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur le projet de transfert des archives historiques conservées au centre des archives diplomatiques de Nantes (CADN) vers le centre de La Courneuve. Le centre de conservation et de consultation des archives des postes français à l'étranger à Nantes est une ressource essentielle de l'histoire de la présence et du rayonnement de la France en Europe et dans le monde depuis le XVIIe siècle jusqu'à aujourd'hui. Le CADN contribue inexorablement au dynamisme du Grand ouest et lui apporte un rayonnement international à travers l'accueil de nombreux étudiants et chercheurs qui centrent leurs recherches autour de l'exploitation des archives du site. Aujourd'hui, l'ensemble des élus, des historiens, des enseignants chercheurs du Grand ouest mais également le syndicat national CFTC des agents du ministère des affaires étrangères et européennes est particulièrement inquiet de ce projet qui remet en cause la pérennité de la recherche dans les universités de l'ouest de la France. La relocalisation envisagée des archives à La Courneuve, élaborée à l'insu du personnel du CADN serait une véritable menace qui viendrait compromettre près de 30 ans de travail. Ce projet aurait des conséquences catastrophiques pour l'attractivité de toute une région, en appauvrissant la recherche historique sur les questions internationales, mais aussi en supprimant des emplois clefs. La fermeture du dépôt d'Orvault qui semble être à l'origine de ce projet n'implique pas en soi une recentralisation des archives sur le site de La Courneuve. En effet, si le site des archives diplomatiques de Nantes est suffisamment grand pour stocker les archives techniques des services nantais du ministère, l'ancien magasin du ministère des affaires étrangères à Casterneau est quant à lui actuellement inoccupé et pourrait servir également de lieu de stockage. Les solutions sont nombreuses et leurs coûts sont inférieurs à celui d'un déménagement de 18 km d'archives en région parisienne. C'est pourquoi, après avoir rappelé l'opposition de toute une région à ce projet, il l'interroge sur l'évolution de ses réflexions concernant ce transfert.

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