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11

jun

2010

Grenelle : un atelier parlementaire à la fois studieux et participatif

Pour son premier atelier parlementaire de circonscription, François de Rugy avait choisi le thème du Grenelle de l'environnement. Devant une centaine de personnes, Philippe Plisson, député PS de la Gironde, Mathieu Orphelin, vice-président du Conseil Régional et FDR ont confronté leurs points de vue, raconté leur expérience du Grenelle, de sa mise en place à son dénouement tronqué.

>> Retour sur cet atelier parlementaire riche en enseignements.

"Que reste-t-il du Grenelle de l'environnement ?". Voici la vaste question posée hier soir aux élus et au public de l'atelier parlementaire. Sur la scène aux côtés de François de Rugy, Philippe Plisson, député PS de Gironde et rapporteur démissionnaire de la mission d'information sur l'éolien, et Mathieu Orphelin, ex-directeur de cabinet de l'ADEME et acteur de la première heure du Grenelle de l'environnement, désormais vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire.

 

Présentation montrée lors de l'atelier sur toute l'histoire du Grenelle :

Cet atelier parlementaire adopte un format destiné à favoriser l'information et l'échange : chaque invité a pu s'exprimer 20 minutes et la parole était ensuite donnée aux personnes du public pour qu'elles puissent poser leurs questions.

Mathieu Orphelin, qui a suivi les débuts du Grenelle en qualité de technicien,  a insisté sur les avancées du Grenelle comme le seuil maximum de consommation des bâtiments neufs et s'est notamment attaché à relater les débuts optimistes du Grenelle, fruit de la coopération entre les organisations écologistes et le ministère de l'environnement en 2006.

 

Insistant sur la nécessité de ne "pas tout jeter" des avancées enregistrées, et notamment sur l'impératif de "renouer avec l'esprit de coopération et de compromis dynamiques" qui avait animé les groupes de travail, il a conclu son propos en disant sa "déception" devant le texte Grenelle 2 : "Si j'avais été député, j'aurais sans doute aussi voté contre".

L'éolien fut bien sûr au centre des débats avec le récit teinté d'humour de Philippe Plisson sur la partialité assumée et la mauvaise foi de la mission d'information sur l'éolien pilotée par le député UMP Patrick Ollier.

 

Membre du pôle écolo du PS et du groupe d'action parlementaire sur l'environnement co-présidé par FDR à l'assemblée Nationale, le député socialiste de Gironde s'est prononcé pour une alliance stratégique entre socialistes et écologistes  pour les prochaines échéances électorales. A son sens, "le projet de 2012 doit cesser d'être un projet d'accompagnement ou de limitation des effets néfastes du libéralisme. Il doit intégrer une autre logique de développement, dont l'écologie constitue une dimension essentielle".

Vinrent ensuite les questions du public. Et des questions, il y en a eu, pendant près d'une heure et demi, portant sur tous les aspects du Grenelle de l'environnement (autres sources d'énergie renouvelables, agriculture bio, transports, péages urbains, lobbies, aménagement du territoire...).

L'ambiance, studieuse, a parfois laissé la place à la frustration lors des exemples du détricotage "made in UMP" des mailles qui constituaient l'idée originale du Grenelle et du manque de courage des gouvernants pour pousser des mesures fortes.

 

Au bout de 150 minutes d'échanges et d'éclairage sur l'envers du décor des grands débats parlementaires, rendez-vous est donné pour le prochain atelier parlementaire sur un sujet tout autant central : l'éducation, à la rentrée.

 

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