ven

03

jui

2009

Les EVS demandent un entretien au Président de la République

Mardi 30 juin, 2/3 des 40000 EVS / AVS de France (700 en Loire-Atlantique) ont été, comme nous le redoutions, remerciés au bout de 3 ans de bons et loyaux services. Le même jour, l'intersyndicale a remis à l'Elysée une pétition de 100 000 signatures demandant à ce que ces salariés bénéficient "d'un suivi personnalisé, de l'étude de toutes les solutions de réemploi possibles, de formations donnant accès à un véritable parcours d'insertion professionnelle." Mais les syndicats attendent toujours une audience auprès du Président de la République.

C'est pourquoi nous publions aujourd'hui la lettre de l'intersyndicale adressée à Nicolas Sarkozy.

Monsieur le Président de la République,

Nous avons l'honneur de solliciter une audience pour vous entretenir d'une situation dont nous avons déjà fait part à M. le 1er ministre, à M. le Ministre de l'Education Nationale et à M. le Ministre du Travail, des Relations Sociales, de la Famille et de la Solidarité et pour laquelle nous restons sans réponse , à savoir celle des employés de vie scolaire recrutés sous contrats aidés dans l'éducation Nationale.

Embauchés en 2006 dans le cadre du plan de cohésion sociale de M. Jean Louis Borloo pour remplir des fonctions d'aide à la direction d'école ou d'accompagnement des enfants en situation de handicap, les Employés de Vie Scolaire ont parfaitement rempli leurs missions dans les écoles. Ils sont à l'heure actuelle 42500. Les contrats des deux tiers de ces salariés, soit près de 30000 personnes, sont échus au 30 juin 2009.

Les statuts de ces employés de vie scolaire sont précaires pourtant, les tâches qui leur sont confiées correspondent à des missions pérennes qui nécessitent des personnels stables bénéficiant d'un véritable métier, d'une véritable formation et d'une rémunération décente. L'emploi est une des priorités du gouvernement et pourtant il a laissé à la fin du mois une majorité de ces salariés sans perspective d’emploi durable parce qu'ils n'ont pas bénéficié des formations nécessaires à leur insertion professionnelle.

Nous ne pouvons accepter que la seule solution soit pour eux de se retrouver au chômage.

Avec les 100 000 signataires d'une pétition intersyndicale que nous avons déposée à l'Elysée le 30 juin, nous vous demandons solennellement de considérer ces situations qui n'ont que trop duré et d'intervenir pour permettre à ces salariés de bénéficier d' un suivi personnalisé, de l'étude de toutes les solutions de réemploi possibles, de formations donnant accès à un véritable parcours d'insertion professionnelle.

A ce jour, toutes les demandes d'explications, les demandes d'entrevue se sont heurtées à des refus. Nous dénonçons le mépris avec lequel sont traités les EVS qui méritent mieux que le manque de reconnaissance manifeste qui leur est renvoyé publiquement.

Souhaitant que vous accordiez toute l'attention nécessaire à ce courrier, veuillez croire Monsieur le président de la République , à notre attachement au bon fonctionnement du service public.

 

Thierry Cadart, Secrétaire Général du SGEN-CFDT Christian Chevalier, Secrétaire Général du SE-UNSA Gilles Moindrot, Secrétaire Général du SNUipp-FSU Catherine Perret, Co-secrétaire Générale de l'UNSEN-CGT Murielle Michelin, Présidente de l'UNCEVS