mer

06

jan

2010

Nicolas Sarkozy ne pourra pas indéfiniment mettre la question du réchauffement climatique au congélateur !

Alors qu'il se rend - en train- à Cholet pour assister à la présentation des voeux présidentiels aux forces économiques, FDR voit comme un "mauvais signe" l'annonce, par Nicolas Sarkozy, d'un nouveau report de la mise en oeuvre d'une véritable fiscalité environnementale. Il propose au président de s'inspirer enfin des conclusions de la commission Rocard ou de la proposition de loi déposée par les députés verts dès le printemps dernier, qui prévoyait une contribution climat énergie"universelle, socialement juste et écologiquement efficace".

"Alors qu'il s'apprête à présenter ses vœux  aux forces économiques à Cholet, le Président de la République vient de se livrer à un nouveau volte-face sur la taxe carbone.
Improvisé cet été, raboté et vidé d'une grande partie de sa substance par les parlementaires UMP à l'automne, annulé par le conseil constitutionnel en décembre, le dispositif gouvernemental ne passera donc pas l'hiver. Nicolas Sarkozy a en effet annoncé hier qu'il attendrait le printemps - et l'après élections régionales- pour saisir le parlement d'un nouveau texte, qui ne s'appliquera au mieux qu'à l'été prochain.
Ce nouveau recul est un mauvais signe.
Après l'échec de la stratégie du cavalier seul et des grandes déclarations médiatiques adoptée par la France lors du sommet de Copenhague, l'enlisement progressif du Grenelle de l'environnement, c'est l'ensemble de la politique environnementale du gouvernement qui se trouve ainsi paralysée.
Je serai présent ce midi à Cholet pour écouter attentivement le président de la République. J'espère avoir l'occasion d'échanger avec lui, pour lui rappeler qu'il lui suffit de s'inspirer enfin des conclusions de la commission Rocard qui avait mené une large consultation avec le monde économique. Cette commission avait émis des avis utiles et sensés, que son gouvernement avait choisi d'ignorer : une taxe d'un niveau réellement significatif, intégralement remboursée aux ménages en tenant compte de critères sociaux et géographiques, appliquée aux entreprises, et incluant toutes les énergies -dont l'électricité - et surtout les entreprises les plus fortement émettrices de CO2.
Si le président est à la recherche d'idées, il pourra toujours s'inspirer de la proposition de loi déposée dès le printemps dernier par les députés écologistes, qui portait sur la "transformation écologique de l'économie" et qui, la première, décrivait les mécanismes d'une contribution climat énergie universelle, juste et efficace.
Oui, décidément, il est temps que notre président réalise que l'écologie, ça ne s'improvise pas. "

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